Les inégalités hommes-femmes en chiffres
Le travail proposé dans cette séance vise un triple objectif :
- rechercher des séries statistiques sur le site de l'INSEE,
- les transformer en graphiques à l'aide du logiciel Excel,
- lire et interpréter ces graphiques.
Trois séries statistiques sont proposées ici : les femmes aux élections législatives sous la Ve République, les femmes aux élections régionales depuis 1986, l'évolution des salaires hommes-femmes en France depuis 1950.
- rechercher des séries statistiques sur le site de l'INSEE,
- les transformer en graphiques à l'aide du logiciel Excel,
- lire et interpréter ces graphiques.
Trois séries statistiques sont proposées ici : les femmes aux élections législatives sous la Ve République, les femmes aux élections régionales depuis 1986, l'évolution des salaires hommes-femmes en France depuis 1950.
Série n° 1 : Les femmes à l'Assemblée nationale sous la Vème République.
► Choix du graphique : Pour cette série statistique, on choisira choisirade préférence un histogramme groupé qui permet de comparer les valeurs Y prises à différentes dates X.
En effet, les élections législatives n’ont pas lieu à intervalles réguliers. De plus, elles ne sont pas le résultat d’une évolution, mais elles entérinent un vote à une date précise. Il vaut donc mieux privilégier l’histogramme au graphique à courbes.
► Lecture et interprétation du graphique : On peut distinguer trois phases.
1. Jusqu'au milieu des années 1970, la part des femmes, tant candidates qu'élues, reste minime. La France de la République gaullienne demeure une société "patriarcale" traditionnelle.
2. A partir du milieu des années 1970 jusqu'à la fin des années 1990, le pourcentage de candidates s'accroît mais les élues restent peu nombreuses. La société se transforme et se modernise. Les mœurs et les mentalités évoluent progressivement sous l'action notamment des mouvements féministes.
3. A partir des années 2000, le pourcentage de candidates augmente de manière significative, le nombre d'élues également mais dans des proportions moindres. La loi de 2000 sur la parité en politique oblige en théorie les partis politiques à présenter autant de candidates que de candidats aux élections afin de favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
► Remarques :
1. Tous les partis ne respectent pas la loi sur la parité - et préfèrent payer des amendes ou perdre des subventions publiques - puisqu'aux dernières législatives, il n'y avait que 40% de candidates.
2. L'écart significatif entre les candidates et les élues montre que les femmes ont encore des difficultés à se faire élire. Les partis politiques désignent souvent des femmes dans des circonscriptions "ingagnables" et réservent aux hommes les circonscriptions les plus favorables.
► Lecture et interprétation du graphique : On peut distinguer trois phases.
1. Jusqu'au milieu des années 1970, la part des femmes, tant candidates qu'élues, reste minime. La France de la République gaullienne demeure une société "patriarcale" traditionnelle.
2. A partir du milieu des années 1970 jusqu'à la fin des années 1990, le pourcentage de candidates s'accroît mais les élues restent peu nombreuses. La société se transforme et se modernise. Les mœurs et les mentalités évoluent progressivement sous l'action notamment des mouvements féministes.
3. A partir des années 2000, le pourcentage de candidates augmente de manière significative, le nombre d'élues également mais dans des proportions moindres. La loi de 2000 sur la parité en politique oblige en théorie les partis politiques à présenter autant de candidates que de candidats aux élections afin de favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
► Remarques :
1. Tous les partis ne respectent pas la loi sur la parité - et préfèrent payer des amendes ou perdre des subventions publiques - puisqu'aux dernières législatives, il n'y avait que 40% de candidates.
2. L'écart significatif entre les candidates et les élues montre que les femmes ont encore des difficultés à se faire élire. Les partis politiques désignent souvent des femmes dans des circonscriptions "ingagnables" et réservent aux hommes les circonscriptions les plus favorables.
Série n° 2 : Les femmes dans les Conseils régionaux.
► Choix du graphique n°1 : Comme pour la série précédente et pour les mêmes raisons, on privilégiera un histogramme groupé. Cependant, dans le cas présent, et contrairement aux élections législatives, les élections régionales ont toujours lieu à intervalles réguliers, c'est pourquoi on peut éventuellement retenir la courbe.
► Lecture et interprétation du graphique : on distingue deux phases, avant et après la loi de 2000 sur la parité.
Lors des régionales de 2004 et de 2010, les proportions de candidates ainsi que d'élues avoisinent les 50%, ce qui malgré les progrès constants enregistrés en la matière n'est pas le cas lors des élections précédentes.
► Choix du graphique n°2 : On choisira ici un graphique de répartition, comme l'histogramme empilé, les barres empilées ou le graphique circulaire par secteurs. En effet, il s'agit de représenter la répartition hommes-femmes des Conseillers régionaux et Présidents de région à une date précise.
► Lecture et interprétation du graphique :
Si les femmes sont près de 50% à siéger dans les Conseils régionaux, elles n'accèdent qu'à titre exceptionnel à la Présidence d'une région : les plus hautes responsabilités restent détenues par les hommes.
Si les femmes sont près de 50% à siéger dans les Conseils régionaux, elles n'accèdent qu'à titre exceptionnel à la Présidence d'une région : les plus hautes responsabilités restent détenues par les hommes.
Série n° 3 : L'évolution des salaires hommes-femmes depuis 1950.
► Choix du graphique n°1 : On choisira pour cette série un graphique à courbes.
En effet, il s'agit d'une évolution longue et régulière, année par année.
► Lecture et interprétation du graphique :
Les salaires sont exprimés en euros, c'est-à-dire en chiffres bruts.
Les salaires annuels moyens masculins et féminins n'ont cessé d'augmenter depuis 1950 : ils ont été multipliés par 60 pour les hommes et par 75 pour les femmes.
Les écarts de salaire entre les hommes et les femmes paraissent faibles à l'origine, puis se creuser progressivement surtout à partir du milieu des années 1980 et ce jusqu'en 2012 où ils semblent être les plus importants. Remarquons cependant que les écarts, exprimés en chiffres bruts, se creusent car les salaires ne cessent eux-mêmes d'augmenter.
Malgré tout, à la lecture de ce premier graphique, le différentiel de salaire hommes-femmes augmente plutôt qu'il ne se réduit.
► Choix du graphique n°2 : Ce second graphique a été réalisé après avoir calculé l'écart en pourcentage entre les salaires masculins et féminins année par année.
S'agissant comme dans le cas précédent d'une évolution régulière, on choisira ici aussi de construire une courbe.
► Lecture et interprétation du graphique : deux phases sont à distinguer.
1. Jusqu'au milieu des années 1960, l'écart de salaire entre les hommes et les femmes est maximal, supérieur à 35%.
2. A partir de la fin des années 1960, l'écart se réduit petit à petit pour atteindre 17% en 2010. Nous pouvons voir dans cette évolution les effets du changement des mentalités et de la modernisation progressive de la société française, mais également ceux de l'arsenal législatif mis en place à partir de 1972 en faveur de l'égalité salariale hommes-femmes (voir quiz question 21).
Au final, même si les écarts demeurent importants, ils ont été divisés par deux depuis 1950, de plus de 35% à environ 17%. Ces observations qui reposent sur des données relatives et non plus brutes sont à l'opposée de celles du graphique précédent.
Tutoriel : construire un graphique avec Excel 2010
tutoriel_excel_graphiques.pdf | |
File Size: | 3121 kb |
File Type: |